Titre : Le marteau des sorcières
Saga : Le Bâtard de Kosigan, tome 3
Auteur : Fabien Cerutti
Editions : Mnémos
Genres : Fantasy, Historique
Couverture : Emile Denis
Retrouvez mes chroniques du tome 1 et du tome 2. Attention, il s’agit de la chronique d’un tome 3. Je ne spoile pas ce tome mais je ne garantis pas qu’il n’y ait pas quelques allusions aux tomes précédents dans ma chronique.
Résumé
1341, sur les traces de son passé, le Bâtard de Kosigan et sa compagnie s’enfoncent dans les profondeurs de l’Empire germanique, d’un puissant seigneur du Rhin. Les mystères s’épaississent, mêlant complots, magie et religion, sur fond de chasse aux sorcières. Le chevalier devra naviguer avec prudence sur des eaux redoutables où l’Inquisition rôde et où il est parfois difficile de distinguer amis et ennemis.
À quelques siècles d’intervalle, Kergaël de Kosigan tente d’élucider les interrogations soulevées par les écrits de son ancêtre. Mais remuer les secrets de l’Histoire s’avère périlleux et la vérité a toujours un prix.
Mon avis
Il va être difficile de ne pas me répéter dans cette chronique parce que, sans surprise, j’ai une nouvelle fois beaucoup apprécié ma lecture.
On retrouve le Bâtard de Kosigan et sa compagnie à Cologne, un an après ses aventures dans les Flandres. Au service de l’herzog de Cologne, électeur et candidat à l’élection impériale, le Bâtard va se frotter de près à l’Inquisition menée par l’inquiétant cardinal de las Casas. Son objectif : partir à la recherche des sorcières et obtenir le retrait de l’ordre religieux de Cologne. Comme à son habitude, Kosigan va manœuvrer habilement pour coupler cette mission à son objectif personnel, à savoir, la découverte de son passé et des origines de sa mère à qui il doit très probablement ses dons de guérison et autres facultés particulières.
Quel plaisir de voir le Bâtard mettre en oeuvre une nouvelle fois toutes ses stratégies : la séduction, la force, la ruse, tout y passe ! Dans la lignée du tome 2, les lieutenants de la compagnie sont de plus en plus mis en valeur et c’est un gros point fort du livre. On apprécie de plus en plus Edric, Dun et von Weisshaupt qu’on suit dans des missions autonomes. On savoure les échanges et leur répartie dans leurs rapports aux Bâtard.
Contrairement à ce à quoi je m’attendais en commençant ce tome, on a finalement assez peu de réponses à nos questions sur les origines de Kosigan. Il s’agit plus d’une première partie que d’un tome autonome. On est plongé au cœur des intrigues et dans l’action ici, mais nul doute que les réponses seront pour très bientôt. La fin du livre nous laisse sur un cliffhanger monumental qui laisse présager beaucoup d’action et de combats puis beaucoup de réponses dans le quatrième et dernier tome du cycle à paraître au printemps 2018.
Comme précédemment, une partie du récit est dédiée aux aventures de Kergaël de Kosigan, lointain descendant du Bâtard. Et alors là, l’histoire s’emballe vraiment. Beaucoup. Beaucoup. Jusqu’à présent on devinait des complots, des sociétés secrètes qui luttaient pour révéler ou taire l’existence de la magie et des peuples anciens mais on était un peu dans le flou. Cette fois-ci tout s’éclaircit et c’est détonnant ! Kergaël va se retrouver tout aussi en danger que son ancêtre dans sa quête de vérité aux côtés de ses amis. En achevant ce tome, Fabien Cerutti nous laisse également avec beaucoup de doutes sur cette histoire.
Pour résumer, j’ai encore une fois adoré ma lecture. Le Bâtard est égal à lui-même et parfaitement secondé par des personnages qu’on apprécie de plus en plus, le récit est plein de péripéties et d’audace, et le récit parallèle en 1900 prend un dimension nouvelle et dangereuse. Il me tarde d’avoir le fin mot de cette histoire et je me jetterai sur le dernier tome dès sa sortie.
POINT THÉORIE DU COMPLOT
Avant de terminer cette chronique, j’ai besoin de vous faire part de mes angoisses pour la suite. J’ai peur que tout cela finisse extrêmement mal ! Pas forcément pour le Bâtard qui, semble-t-il, a réussi à transmettre ses mémoires à ses descendants comme il le souhaitait, en se cachant de ceux qui voulaient faire disparaître le monde magique et son souvenir. Mais j’ai très peur pour Kergaël de Kosigan. Tout au long de la saga, Fabien Cerutti a travaillé à rendre totalement crédible le fait que nous ayons perdu toute trace de l’existence des peuples anciens et que le cours de l’histoire ait été manipulé. Pour moi, si Kergaël arrive à sauver sa vie et à révéler ce secret alors tout tombe à l’eau parce qu’aujourd’hui, en 2017, on devrait avoir révisé notre position sur l’histoire et accepté l’idée de l’existence passée de la magie. Donc je crains vraiment qu’il lui arrive malheur. Et je ne sais pas trop si j’espère me tromper parce que je voudrais que tout aille bien pour Kergaël ou si j’espère avoir raison parce que ça me briserait un peu le cœur mais que ce serait hyper fort comme fin.
Voilà voilà, la réponse dans quelques mois !