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Sénéchal (T.1) – Grégory da Rosa

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Titre : Sénéchal
Série : Sénéchal, tome 1
Auteur : Grégory da Rosa
Editions : Mnémos
Genre : Fantasy, Historique
Couverture : Lin Hsiang

Résumé : « Sénéchal, la ville est assiégée ! »
Telle est la phrase que l’on m’a jetée sur le coin de la goule. Depuis, tout part à vau-l’eau. Oui, tout, alors que ce siège pourrait se dérouler selon les lois de la guerre, selon la noblesse de nos rangs, selon la piété de nos âmes. Nenni.
Lysimaque, la Ville aux Fleurs, fière capitale du royaume de Méronne, est encerclée et menacée par une mystérieuse armée. Et pour le sénéchal Philippe Gardeval, ce n’est que le début des ennuis. Suite à l’empoisonnement d’un dignitaire de la cité, il découvre que l’ennemi est déjà infiltré au sein de la cour, dans leurs propres rangs ! Sous quels traits se cache le félon ? Parmi les puissants, les ambitieux et les adversaires politiques ne manquent pas ; le sénéchal devra alors faire preuve d’ingéniosité pour défendre la ville et sa vie dans ce contexte étouffant d’intrigues de palais.

Mon avis
Dans Sénéchal, le lecteur est plongé en plein Moyen-Âge, pas celui tout propre et édulcoré des films mais celui bien réel, sale et violent avec des rues impraticables du fait des égouts en plein air. On s’imagine parfaitement le décor décrit par Grégory da Rosa et on plonge dans l’histoire dès la première page. Il faut d’ailleurs saluer le style de l’auteur qui est extrêmement riche. Il emploie des termes, expressions et tournures de phrases d’époque qui donnent une note originale au récit. C’est juste assez pour nous captiver et nous transporter à une autre époque et assez léger pour ne pas gêner la compréhension ni être lourd. C’est une des vraies forces du roman.

A présent, parlons un peu de l’histoire. On vit trois jours durant dans les bottes du Sénéchal Philippe Gardeval, ami et conseiller du roi de Méronne. Le roman s’ouvre par une funeste nouvelle : la ville est assiégée. Le sénéchal va prendre à sa charge la défense de la ville et du château. Très vite, il paraît évident que l’ennemi n’est pas seulement au pied des remparts. Il y a un traître au château qu’il va falloir découvrir très vite sous peine de mettre en danger la vie du roi, de la princesse et de l’ensemble de la Cour.

Grégory da Rosa écrit son roman en focalisation interne. C’est passionnant parce qu’on est pris des mêmes doute que le protagoniste, on dispose d’une information incomplète et, nous non plus, nous ne savons pas comment faire pour nous en sortir.

Ce que j’ai aimé dans le personnage de Philippe c’est qu’il n’est pas vraiment un héros. Lui-même se décrit comme quelqu’un de pas très courageux, il a conscience de ses limites et doit composer avec des forces (magiques notamment) qui le dépassent. Il fait appel aux autres dans tous les sujets où il n’est pas le plus compétent et essaye avec sincérité de faire ce qui est bien. Cela provoque des réflexions qui m’ont beaucoup plu. D’une part sur sa condition d’homme qui n’est pas noble et sa position à la Cour. Il se sait victime d’un plafond de verre, connaît les hostilités des membres de la Cour à son égard et cherche le meilleur pour son fils et pour lui-même.

Sont également posées dans le récit des questions sur le bien et le mal. C’est en effet une divergence d’idéologie religieuse qui amène les ennemis aux portes de la ville : Méronne est victime d’une croisade. Dans ce contexte le sénéchal se demande s’il est réellement dans le bon camp, s’il a raison d’essayer de sauver le trône de son ami ou s’il devrait plutôt livrer la ville à l’assaillant pour le salut de tous. C’est un aspect du roman que j’ai aimé parce qu’il est très rare de voir les personnages se remettre en question de cette façon.

Enfin le récit se clôt sur un énorme cliffhanger qui promet bien des péripéties pour la suite et donc toujours autant d’action. J’ai adoré ce livre et j’ai hâte de me procurer le deuxième tome que j’achèterai probablement dès sa sortie.

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