Titre : Sénéchal II
Saga : Sénéchal, tome 2
Auteur : Grégory da Rosa
Editions : Mnémos
Genre : Fantasy
Couverture : Julian You
Résumé : Rien ne s’est passé comme prévu. Défaits, trahis, maudits, nous sommes tout près de céder. Mais les cloches résonnent et il me faut surement faire quelque chose. Après tout… je suis le sénéchal.
Trahison ! Assassinat ! Les épreuves de Philippe Gardeval, grand sénéchal du royaume, sont de plus en plus redoutables. Depuis trois jours et deux nuits, les Castellois assiègent la capitale, les traîtres grouillent dans les rues et les couloirs sont hantés par les secrets et les haines. Othon de Ligias, l’ennemi du sénéchal, plus vindicatif que jamais, redouble d’efforts pour le faire tomber. La princesse Sybille, l’espoir du royaume, troque couronne de fleurs contre couronne d’épines, et alors que l’horreur ne le dispute qu’à la félonie, une lueur que l’on pensait depuis longtemps éteinte apporte espoir et chaleur aux âmes meurtries.
Mon avis
Grégory da Rosa nous avait laissé à la fin du tome 1 de Sénéchal sur un cliffhanger de malade, c’est donc tout naturellement que je me suis précipitée sur la suite dès sa sortie. Une nouvelle fois, je garde un sentiment très positif de ma lecture même si j’ai quelques petits bémols à soulever.
Le début du roman m’a un peu décontenancée. Si j’ai retrouvé le style de l’auteur avec son parlé d’époque si caractéristique, je me suis retrouvée un peu perdue au milieu de tous les personnages : qui est un religieux ? de quel ordre ? quelle est la position sociale de tel personnage ?… J’avais bien en mémoire la trame de l’histoire du tome 1 mais j’ai eu du mal à remettre tous ses acteurs. Un petit lexique des personnages m’aurait surement permis de me replonger plus rapidement dans l’histoire. A cela s’ajoute le fait que je n’ai pas vraiment apprécié la résolution du cliffhanger du premier tome ; la pirouette de l’auteur m’a un peu frustrée.
Mais après des débuts un peu difficiles, ça a roulé tout seul ! On retrouve des intrigues et de la stratégie, Philippe Gardeval est de nouveau opposé à son meilleur ennemi Othon de Ligias pour s’attirer l’oreille et les faveurs de la couronne. Ce qui m’a vraiment beaucoup plu c’est que Grégory da Rosa nous emmène dans ce tome à la découverte de son univers. On explore le passé et les légendes de Lysimaque pour mieux comprendre les raisons de cette guerre et la présence de l’ennemi aux portes de la ville. La carte du continent est également détaillée. On apprend à connaître les provinces et royaumes voisins et la façon dont ils ont intercédé en faveur de l’envahisseur ou de la famille royale dans le conflit.
Cette partie géopolitique met en lumière un personnage secondaire que j’ai énormément aimé : Esther, la matriarche de la famille royale. Elle intrigue et prend part à la destinée du royaume alors que sa féminité la prédestinait à se cantonner au rôle de maîtresse de maison. Elle secoue et force à l’action un Philippe qui, jusque-là, subissait beaucoup les événements et c’est bienvenu ! En effet, il nous avait habitué dans le premier tome à ne pas être un homme d’action (et ça se confirme dans ce tome 2) ni un combattant et j’ai été un peu déçue de le voir subir les événements politiques en début de tome. Du coup, ce bon coup de pied aux fesses de la part d’Esther lui fait du bien et laisse augurer de bonnes choses pour la suite.
Un autre personnage auquel on s’attache énormément dans ce tome, c’est le fils du sénéchal. On vit avec le duo père-fils de beaux moments d’action et de combats qui ne manquent pas dans le récit. Le sénéchal n’est plus seul contre tous, il est accompagné par son fils et par la princesse Sybille qui s’affirme.
Alors que les événements avancent, la suspicion est de plus en plus forte pour débusquer le ou les traîtres qui œuvrent à Lysimaque. Grégory da Rosa nous tient vraiment en haleine et il me tarde d’avoir le tome 3 entre les mains pour connaître le fin mot de cette histoire avec toujours l’appréhension que ça se passe mal pour notre héros qui paraît embarqué dans une histoire souvent trop grande pour lui.