Une braise sous la cendre (T.1) – Sabaa Tahir

Titre : Une braise sous la cendre
Saga : Une braise sous la cendre, tome 1
Auteur : Sabaa Tahir
Traduction : Hélène Zylberait
Genres : Fantasy, Young Adult
Couverture : Emily Osborne

Résumé : Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai. »
Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.

Mon avis

Difficile d’écrire une chronique sur un livre qui a déjà été lu et chroniqué tellement de fois et majoritairement par des gens qui l’ont adoré. Je vais faire ma rabat-joie mais Une braise sous la cendre n’a pas su m’accrocher comme je le pensais, la faute à une narration qui ne m’a pas convaincue.

Sabaa Tahir nous propose ici un livre avec une alternance de points de vue à la première personne. Laia et Elias sont nos deux narrateurs. Dans leurs bottes, on assiste à la description du décor, des événements et leur sentiment sur ce qui les entoure mais aussi à des pensées « parasites » de la « petite voix dans leur tête ». J’ai naturellement une préférence pour les livres à la troisième personne donc je ne partais pas séduite mais ce qui m’a vraiment dérangée dans la narration c’est la coupure occasionnée par les pensées intérieures des deux héros. C’est micro-coupures sont particulièrement fréquentes et elles m’ont très souvent fait tiquer. Elles m’ont empêché de m’immerger dans le récit et de m’attacher aux deux narrateurs. En plus, je les ai trouvées répétitives : Laia, érudite réduite en esclavage, souhaiterait être plus brave qu’elle n’est, suivant l’exemple de sa mère décédée en servant la résistance. Elle se flagelle sans cesse sur ce qu’elle aurait pu faire alors qu’elle a préféré se protéger et préserver sa vie. Elias est tourmenté par d’autres sujets, il rêve de déserter l’armée et de retrouver une liberté d’action et de conscience. Il est révolté par le fonctionnement de la société et par les règles de l’école de militaire de Blackcliff qu’il s’apprête à quitter. Ainsi, il se retrouve souvent partagé entre son envie de changer les choses et son envie de fuir pour s’isoler et de chercher le repos.

Il y a malgré tout eu du bon dans ma lecture, à commencer par l’univers et les règles mises en places par Sabaa Tahir. L’école militaire de Blackcliff où se passe l’essentiel de l’intrigue m’a énormément plu. On y forme les masks, les soldats d’élite du pays voués à fonder une nouvelle dynastie le jour où la lignée de l’empereur s’éteindra faute d’héritier. C’est un milieu extrêmement brutal dans lequel l’individu est renié. Les élèves intègrent l’école à l’âge de 6 ans et apprennent à la dure (#euphémisme) à se battre et à servir l’empire. Seuls les survivants, à l’âge de 19 ans, pourront prétendre aux plus hautes fonctions de l’armée. Cette ambiance pesante et implacable qui règne à l’école est personnifiée dans sa directrice, la Commandante. Quelle méchante ! J’ai rarement autant aimé détester un personnage. Elle est cruelle, manipulatrice, n’a aucun respect de la vie humaine, que ce soit celle des esclaves à son service ou des élèves qui lui sont confiés. Elle fait froid dans le dos et j’ai eu envie de voir réussir Elias et Laia pour la faire tomber.

Pour conclure, l’autrice nous propose une histoire agréable dans un univers que j’a énormément aimé. Malheureusement, de mon point de vue, le récit est desservi par sa narration qui ne m’a pas permis de m’attacher aux personnages comme je l’aurais souhaité. Je lirai la suite quand j’apercevrai le tome deux à la médiathèque mais je ne suis totalement impatiente de poursuivre la trilogie.

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