Titre : Les orphelins du royaume
Saga : Grisha, tome 1
Auteur : Leigh Bardugo
Traduction : Nenad Savic
Editions : Milan
Genres : Fantasy, Young Adult
Couverture : Guillaume Morellec
Résumé : Orpheline, Alina ne peut compter que sur elle-même. Quand l’armée la recrute pour une expédition dans la Nappe d’ombre, un brouillard maléfique qui déchire le royaume, la jeune fille s’attend à y laisser sa peau… Les rares survivants des précédents raids racontent que des monstres s’y repaissent de chair humaine ! Seul les Grishas, de puissants magiciens, sont à même de lutter contre cette malédiction. Et si cette épreuve révélait aux yeux de tous la véritable nature d’Alina ?
Mon avis
Comme beaucoup, je me lance dans la trilogie Grisha après ma lecture coup de cœur de la duologie Six of Crows de la même autrice et dans le même univers. J’avais hésité à commencer la saga en anglais sachant que Castelmore n’avait traduit que le premier tome mais la reprise de la saga aux éditions Milan m’a convaincue de patienter un peu et de la lire en VF.
La première chose qu’il faut savoir c’est qu’on est confronté ici à une saga Young adult (contrairement à Six of Crows qui fait beaucoup plus adulte). On suit le personnage d’Alina qui est une toute jeune femme, orpheline, engagée comme cartographe dans la première armée du royaume. La particularité de Ravka et de cet univers, c’est qu’une partie de sa population est dotée de pouvoirs magiques divers (soigneurs, capables d’influer sur le corps humain, invocateurs d’eau, d’air ou de feu, capables de façonner les métaux ou les matières brutes) : les Grishas. Détectés dès leur plus jeune âge, ils sont entraînés et forment la seconde armée du royaume sous les ordres du plus puissant d’entre eux : le Darkling. On en avait déjà un aperçu dans Six of Crows mais j’ai beaucoup aimé retrouver ce système de magie. Chaque Grisha a son don et un champ de compétence limité. Ils ont aussi leur faiblesses et doivent s’organiser en conséquence pour se protéger.
Le royaume est mis en péril par la Nappe, une immense étendue où règne l’obscurité la plus totale habitée par des monstres. La Nappe prive le pays de son accès à la mer et cause la mort de centaines de personnes lors de chaque expédition pour la traverser. Alors que l’armée s’y aventure pour convoyer des bateaux, une attaque survient. Dans ce chaos, Alina va se révéler et faire jaillir la lumière. Alors qu’elle porte l’espoir pour le royaume, elle va se former pour maîtriser son don.
Dans les deux premiers tiers du roman, l’intrigue progresse bien mais on se focalise beaucoup sur les états d’âmes d’Alina : ses sentiments, ses rencontres, ses questionnements. Elle est catapultée dans un milieu auquel elle n’était pas préparée et elle va devoir s’entourer et retrouver des repères. Pour autant, on s’attache à ce personnage et cette partie du récit se dévore sans lasser. Ensuite, on rentre en plein dans l’action, de nouveaux enjeux se profilent et on continue à bouffer les pages.
Je ne peux pas vous dire grand chose de Mal, le deuxième orphelin du royaume sous peine de vous spoiler. Sachez juste que j’ai beaucoup aimé ce jeune homme, acolyte d’Alina à l’orphelinat dans leur enfance. C’est un personnage plein d’humour et plein de ressources qui contribue grandement à rendre le livre très plaisant à lire.
En résumé, je n’ai pas eu le même coup de cœur pour Les orphelins du royaume que pour Six of Crows parce que je pense être moins le public visé par ce Young Adult. Malgré tout, j’ai encore une fois beaucoup aimé l’univers de Leigh Bardugo d’inspiration russe ainsi que son système de magie et j’ai trouvé l’histoire d’Alina agréable à lire. Je poursuivrai la série avec plaisir à la sortie des prochains tomes.