Titre : Le fou prend le roi
Saga : Le Bâtard de Kosigan, tome 2
Auteur : Fabien Cerutti
Editions : Mnémos
Genres : Historique, Fantasy
Couverture : Emile Denis
Si vous souhaitez consulter ma chronique sur le premier tome, c’est par ici !
Résumé : 1340, au cœur du comté de Flandre. Alors que les premiers feux de la guerre de Cent Ans s’allument, le Bâtard de Kosigan et ses Loups se voient confier, par le sénéchal d’Angleterre, la délicate mission de découvrir les tenants et aboutissants d’un complot qui se trame… autour du roi de France.
Une enquête surprenante et extrêmement dangereuse, mêlant trahisons et forces obscures, dans laquelle l’ascendance surnaturelle du Bâtard, habituellement son plus grand atout, pourrait bien se muer en talon d’Achille.
Cinq siècles et demi plus tard, à la fin de l’année 1899, l’enquête engagée par le lointain descendant du chevalier tente de faire la lumière sur l’inexplicable disparition des puissances magiques. Entre Bruges et Lens, peut-être mettra-t-elle à jour la nature des ombres qui se dissimulent derrière les échos cachés de l’Histoire.
Mon avis
Quel plaisir de retrouver l’univers et les personnages de Fabien Cerutti ! Au cœur d’une intrigue totalement différente, on retrouve l’ambiance qui m’avait tellement plu dans le premier tome du Bâtard de Kosigan.
On se trouve cette fois-ci dans le nord de la France, à Lens essentiellement, en 1340. La Guerre de Cent ans a débuté il y a peu et l’armée anglaise d’Edouard III espère conquérir le trône de France de Philippe VI dans le comté de Flandre. A la solde des Anglais, le Bâtard de Kosigan va rapidement mettre le doigt sur un complot d’une ampleur bien supérieure à ce qu’il escomptait. Pour mener à bien sa mission, il va se trouver obligé d’espionner pour faire la lumière sur cette affaire.
J’ai apprécié de le retrouver dans des situations délicates qu’il maîtrisait moins bien que les événements du tome 1. Là où il manigançait tout précédemment, il va devoir cette fois-ci son salut à ses hommes ou à des improvisations totales particulièrement dangereuses. Si j’avais un seul petit bémol à émettre, ce serait au sujet de la moins grande diversité des ressorts utilisés pour régler les péripéties. On l’avait connu séducteur, tricheur, combattant et stratège dans le premier volume et il ne met pas toutes ses qualités en oeuvre ici. Les étonnants pouvoirs de guérison du Bâtard vont avoir plus de place dans l’intrigue et on peu supposer que ses aventures futures seront de plus en plus centrées sur sa personne et ses origines.
Le gros point positif de ce deuxième volume c’est qu’il met davantage en valeur les personnages secondaires de la compagnie du mercenaire. Ils sont tous intéressants, dévoués et impertinents à l’image de leur chef. Au passage, un grand merci au lexique des personnages à la fin du livre qui m’a donné un petit coup de pouce de temps à autre.
Quant à l’histoire des descendants en 1899, elle n’a pas complètement réussi à me passionner. Elle aussi s’étoffe : elle implique de plus en plus de personnages et dévoile de nombreuses manigances (adeptes de la théorie du complot, ce livre n’est pas pour vous…). Le dévoilement de l’héritage du Bâtard et les découvertes historiques qui en découlent semblent avoir été savamment orchestrés. Malheureusement, on n’arrive à savoir ni par qui ni pourquoi. Des sociétés secrètes sont mêlées à l’histoire et il est difficile de dire qui est dans quel camp. J’aurais aimé avoir plus d’éclaircissements sur cette partie de l’intrigue mais j’imagine que ce sera pour le tome 3.
En bref, ce deuxième volet est un petit ton en dessous du premier pour moi même si je l’ai beaucoup aimé. Il laisse présager une suite explosive et plus personnelle. L’avenir s’annonce compliqué pour des personnages qu’on a appris à aimer de plus en plus et dont on ne veut pas se séparer.
Retrouvez ici ma chronique du tome 3, Le Marteau des Sorcières